Combat écologique et anthropologique

De l’aube de l’humanité au milieu du XXème siècle, le progrès technique a essentiellement prolongé ou amplifié la force musculaire. Il en a découlé une dissociation entre travail manuel (exécution) et travail d’élaboration (commandement). Ce qui a servi de matrice à la distinction entre dirigeants et… exécutants, distinction qui a pénétré toutes les dimensions de la société y compris la politique. Depuis la seconde partie du siècle dernier, le fait que l’usage des savoirs s’interpénètre de plus en plus avec le faire, surtout depuis la révolution numérique, cette dissociation élaboration/exécution devient caduque, plus même, elle remet en cause l’existence des sociétés. C’est bien ce qui met en cause tous les rapports de domination, tous les rapports délégataires et tout l’héritage du capitalisme et des conceptions traditionnelles souvent intégrées dans ce qui semble être « la normalité » des choses.
A rebours, jamais l’émancipation des individu·e·s, leur prise de responsabilité sur ce qui les entoure mais aussi à l’échelle du devenir de l’humanité est devenu la clé du développement et de la survie de cette dernière inséparable des enjeux écologiques. Les individu·e·s cela veut dire aussi que tout mouvement qui est en quête d’émancipation participe au même titre à la lutte de classes pour se (nous) dégager du capitalisme et de ses « valeurs ».

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