Tu parles de quoi?

Visée : Processus

Un peu partout s’enclenche le début de campagne des municipales. Dans un bien drôle de climat .

Globalement les démarches communalistes semblent à la peine ; quant à l’auto-organisation, hormis quelques initiatives, cela relève de l’imagination. Face à face PCF – LFI, LFI – PS dans des « bastions » de gauche, les 4 partis « de gouvernement » du NFP se complaisent dans la tambouille, les effets de manche et l’on voit plutôt poindre les divisions donc l’échec, y compris là où la reconquête d’une commune paraît possible. Largement déconsidérés par des méthodes peu respectueuses des gens, le recours aux sanctions financières et à l’interdit , et non à la pédagogie et à l’éducation populaire , les écolos pourraient bien reculer sévèrement dans les métropoles où ils avaient scoré en 2020.  L’étrange déclaration de candidature de Tondellier (« l’autre marine » ….) ne peut être perçue comme un appui.

         Mais SURTOUT en porte-à-porte, sur les marchés ou dans la rue, l’immense majorité du peuple (de gauche mais pas que) est exténué. Maltraité financièrement. Invisibilisé par les politiques publiques. Bousculé par la déglingue des jeunes. Les tambouilles et la course aux sièges nourrissent un éloignement désormais délétère (plus de 90% n’ont aucune confiance dans les partis et les élu·e·s…). Un terreau enrichi pour une aventure autoritaire que partout dans le monde le capitalisme mondialisé a choisi d’ encourager.

         Tu parles de quoi avec tes élections, la mairie, le budget (de toute façon c’est encore qui se fera avoir), une morgue des riches qui dépasse l’indécence.

         Il ne manque pourtant pas de sujets à travailler ensemble, de nouvelles réponses à inventer pour sortir d’un cycle infernal. Peut-on espérer un « sursaut », un réveil qui s’intéressera enfin à transformer le quotidien, à tisser de nouveaux communs et à remettre un peu de raison dans ce monde qui frôle la grande folie ?

         On a le droit de rêver, non ?

Patrick Vassallo

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